À l’approche de la 60ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies , plus de 40 ONG burundaises, africaines et internationales appelent le Conseil à renouveler le mandat du Rapporteur spécial sur la situation des droits humains au Burundi.
Dans une lettre conjointe, les signataires rappellent que, dix ans après la crise de 2015, toujours non résolue, les violations des droits humains persistent dans un climat d’impunité généralisée. Le contexte électoral actuel illustre cette répression systématique : le 5 juin 2025, les premières élections du nouveau cycle électoral (qui se clôturera avec la présidentielle de 2027) ont été remportées par le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, avec 96 % des voix. Ces scrutins ont été marqués par de graves irrégularités, telles que des intimidations dans les bureaux de vote pour contraindre les électeurs à soutenir le parti au pouvoir et des arrestations arbitraires et disparitions forcées de militants de l’opposition.
Ces élections s’inscrivent dans un contexte de répression accrue contre l’opposition politique, les voix dissidentes et les défenseurs des droits humains dont la grande majorité est toujours en exil, une instabilité sécuritaire régionale ; l’aggravation de la pauvreté et la raréfaction des biens essentiels (carburant, sucre) et une faible confiance de la population envers les institutions.
Face à la détérioration continue de la situation des droits humains au Burundi, la communauté internationale doit rester pleinement mobilisée. Le maintien du mandat du Rapporteur spécial est crucial pour assurer un suivi indépendant, garantir la documentation des violations et rendre compte régulièrement de la situation devant le Conseil des droits de l’homme.
Retrouvez la lettre ci-dessous :

